Elections fédérales en Allemagne 2025 : Un scrutin décisif entre récession économique et montée de l’extrême droite
Aujourd’hui, le 23 février 2025, les électeurs allemands se rendent aux urnes pour des élections fédérales anticipées, déclenchées par l’éclatement de la coalition « feu tricolore » dirigée par le chancelier Olaf Scholz en novembre 2024. Ce scrutin est marqué par des enjeux politiques majeurs et une montée notable de l’extrême droite.
Contexte politique et économique
L’économie allemande est en récession pour la deuxième année consécutive, ce qui a placé les questions économiques au cœur des débats électoraux. La CDU/CSU, dirigée par Friedrich Merz, propose un « Agenda 2030 » visant à relancer la croissance par des réductions d’impôts et une simplification administrative. Le SPD, quant à lui, mise sur une « prime Made in Germany » pour attirer les investissements industriels et propose une augmentation du salaire minimum à 15 euros de l’heure. Les Verts prônent une transition écologique avec des investissements massifs dans les énergies renouvelables.
Montée de l’extrême droite
L’Alternative pour l’Allemagne (AfD), parti d’extrême droite, connaît une progression significative, avec des sondages indiquant un soutien d’environ 20 %. Cette montée en puissance est attribuée à un discours anti-immigration et à des soutiens internationaux notables, tels que ceux de Donald Trump et Elon Musk. Bien que les autres partis aient exclu toute coalition avec l’AfD, leur succès complique la formation d’une majorité stable.
Enjeux sécuritaires et migratoires
La campagne électorale a été fortement influencée par des questions liées à l’immigration et à la sécurité, notamment après des attaques terroristes à Magdebourg, Aschaffenbourg et Munich. La CDU/CSU propose un durcissement des contrôles aux frontières, tandis que l’AfD va plus loin en suggérant une « remigration » des populations d’origine étrangère. Le SPD prône une politique d’intégration accompagnée d’expulsions rapides pour les délinquants.
Perspectives de coalition
Les sondages placent la CDU/CSU en tête avec environ 30 % des voix, suivie de l’AfD et du SPD. Cependant, aucune formation n’étant en mesure d’obtenir une majorité absolue, des négociations de coalition seront nécessaires. Friedrich Merz a exclu toute alliance avec l’AfD, envisageant plutôt une coalition avec le SPD et possiblement les Verts.
Implications internationales
Les résultats de cette élection auront des répercussions au-delà des frontières allemandes, influençant les relations avec les États-Unis, notamment en ce qui concerne le soutien à l’Ukraine, et la politique énergétique européenne. La montée de l’AfD reflète une tendance plus large de l’extrême droite en Europe, suscitant des préoccupations quant à l’avenir politique du continent.
Les élections fédérales allemandes de 2025 se déroulent dans un climat de tensions politiques et économiques, avec une montée en puissance de l’extrême droite qui pourrait redéfinir le paysage politique allemand et européen.
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