Le Trophée de la fierté retrouvée : Le CMDA illumine Paris lors d’un gala inoubliable

Il est des soirées qui marquent une histoire. Et celle du Gala du Conseil Mondial de la Diaspora Algérienne (CMDA), tenue ce 23 mai dans la capitale française, entre émotion, grandeur et fierté assumée, restera dans les mémoires comme un tournant. Un moment suspendu, un manifeste d’amour et de loyauté envers deux patries : celle des origines et celle de l’accueil.

Créé il y a à peine 14 mois, le CMDA a frappé fort. Dans un théâtre parisien comble, battant au rythme de la fierté algérienne, les lauréats de la soirée – issus du monde des sciences, du journalisme, de l’entreprise, de la littérature et des arts – ont reçu un trophée pas comme les autres. Une œuvre d’art. Un symbole.

Un trophée inspiré du cœur de l’Algérie

Ce Trophée d’Or, remis aux lauréats méritants, a été pensé comme un acte de mémoire et de reconnaissance. Conçu sous l’égide d’une direction soudée, Karim Zeribi, Aghilas Amimer et Farida Ghezali, entre autres, inspiré avec subtilité et noblesse de l’un des monuments les plus puissants de l’Algérie contemporaine : le Maqam Echahid, le sanctuaire du martyr.

Là où d’autres se contentent d’une statuette impersonnelle, le CMDA a voulu graver une identité dans le bronze. Une architecture épurée, volontairement verticale, telle une main levée vers l’avenir, un hommage aux luttes passées, une passerelle entre générations.

Karim Zeribi, déclare : « Ce trophée, ce n’est pas qu’un objet. C’est un cri silencieux, une lumière dans l’ombre, un rappel : la diaspora algérienne a une histoire, une dignité, une excellence. Elle mérite d’être honorée. »

Un design chargé d’âme et d’histoire

Le trophée reprend les lignes puissantes des trois palmes monumentales du Maqam Echahid, qui symbolisent les trois piliers de la lutte algérienne : le mouvement national, l’ALN et l’ANP. Le tout repose sur un socle en marbre noir, représentant la mémoire, tandis qu’un dôme doré surplombe l’ouvrage, symbole d’espoir et de transmission.

« Le Trophée que le CMDA a remis aux personnalités emblématiques de notre diaspora a été conçu sur le modèle du Maqam Echahid. C’est une idée de notre fondateur Karim Zeribi que le bureau du CMDA a immédiatement accepté car c’est un hommage à notre identité et à notre héritage historique qui représente un socle culturel commun à tous. Ce trophée est un symbole de mémoire et de fierté d’appartenance à la nation algérienne. Cela rappelle que la diaspora est partie intégrante de la communauté nationale. Savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va, cela fait partie des principes forts du CMDA. », Nous confie Farida Ghezali, présidente du CMDA.

Le CMDA a voulu une œuvre qui parle à l’enfant de l’immigré, au chercheur à l’étranger, à l’artiste méconnu. Le Maqam, comme ce trophée, rappelle que la Diaspora n’est pas seule, qu’elle vient de loin, et qu’elle ira loin.

Un message politique, culturel, identitaire

Ce gala fut bien plus qu’un événement mondain. Ce fut une déclaration. Face à une stigmatisation parfois insidieuse, une invisibilisation injuste, le CMDA élève la voix, calmement mais fermement comme pour dire que les Algériennes et les Algériens sont fiers d’être binationaux. Ils aiment leur pays d’origine comme leur pays d’accueil, ni plus, ni moins que d’autres diasporas — italienne, portugaise, juive ou arménienne. Assez d’être montrés du doigt. Ils veulent montrer le meilleur d’eux-mêmes.

Ce combat pour la visibilité et la reconnaissance prend désormais corps dans un objet d’art : le Trophée d’Or du CMDA, qui chaque année, viendra célébrer les réussites trop longtemps tues, les talents trop souvent oubliés, les parcours brillants mais modestes.

Une diaspora à faire rayonner

La diaspora algérienne ne manque pas de figures d’excellence. Elle fourmille de médecins, d’ingénieurs, de chefs d’entreprise, de journalistes, de politiciens, d’avocats, d’hommes et femmes de lettres ainsi que d’artistes. Mais elle reste, trop souvent, en marge de la lumière médiatique. Avec ce trophée, avec ce gala, avec ce Conseil Mondial, le message est clair : l’époque de l’effacement est révolue. Le temps de la fierté, de la construction, de la mise en valeur est venu. Et s’il fallait une image pour résumer cette soirée, ce serait celle de ce trophée d’or levé haut, dans une salle debout, applaudissant à tout rompre. Ce soir-là, à Paris, la diaspora algérienne s’est tenue droite, digne, rayonnante. Comme un monument vivant.

A propos de l'auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *