L’Europe peut-elle se défendre seule ? Quel impact sur ses voisins du sud ?

L’Union européenne est à un tournant stratégique majeur. Depuis des décennies, sa défense repose en grande partie sur l’OTAN et, par extension, sur les États-Unis. Mais face aux bouleversements géopolitiques récents, guerre en Ukraine, tensions avec la Russie et la Chine, les dirigeants européens affichent une ambition nouvelle : construire une défense commune.

Le Sommet européen qui s’est tenu jeudi dernier à Bruxelles a marqué cette volonté avec un investissement colossal de 850 milliards d’euros sur cinq ans. Mais ce projet se heurte à de nombreux obstacles : Des divisions internes, certains États redoutent une perte d’autonomie militaire. Une dépendance persistante aux États-Unis, qui fournissent encore près de 70% des armes achetées par l’UE. Et enfin l’absence de consultation citoyenne sur un sujet aussi crucial.

Une question essentielle se pose : qu’adviendra-t-il de l’Alliance atlantique si l’UE privilégie un modèle de défense intégrée ? Peut-elle affirmer son indépendance tout en restant un pilier de l’OTAN ? Et si l’Europe se dote d’une défense autonome, quel impact sur ses relations avec les pays du Sud de la Méditerranée ? Un dialogue sécuritaire pourrait-il émerger, à l’image de celui mené par l’OTAN ?

Invités :

  • Ali Benouari, ancien secrétaire d’état au trésor algérien, expert financier auprès des BRICS
  • André Flahaut, ministre d’État belge, ancien ministre de la Défense
  • Jean-Marc Germain, eurodéputé français, rapporteur permanent sur les aides à l’Ukraine et sur les budgets pour le fonds de soutien aux industries européennes de défense
  • Jean-Daniel Ruch, ancien secrétaire d’état à la politique de sécurité suisse, diplomate et professeur à l’École de diplomatie et de relations internationales de Genève

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