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Nabil Ammar depuis New York : la Tunisie a connu une fausse démocratie

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil AMMAR, a accordé une interview en anglais sur la situation politique et économique de son pays  au média en ligne « The Middle East Global Summit », à New York, ce 20 septembre.

Le ministre a donné un éclairage sur la décennie post-révolution du jasmin de 2011. Il l’a décrit comme étant une fake démocratie dictée par des acteurs étrangers, une expérience qui a été dissipée par les Tunisiens qui ont clairement exprimé leur désir de construire leur propre modèle.

Pour lui, chaque pays et chaque société a le droit, selon les exigences de son histoire et selon sa composition et les particularités de son environnement, de construire sa démocratie de la manière qui lui convient.

Il a assuré que la presse et les médias jouissent de la liberté en Tunisie et chaque responsable est exposé à des critiques, ce  qui réfute l’existence d’un régime autoritaire.

Il a avoué que l’économie tunisienne se trouve dans une situation difficile bien qu’elle dispose de tous les ingrédients du succès, et cette situation est le résultat d’une mauvaise gouvernance de la part de la classe politique précédente.

Monsieur Ammar dira que les Tunisiens veulent construire une véritable démocratie parce qu’ils sont un pays qui, tout au long de son histoire, a recherché la dignité et la liberté pour son peuple. Les femmes tunisiennes ont obtenu le droit de vote avant les femmes occidentales et l’esclavage a été aboli en Tunisie avant dans d’autres pays. Il a relevé que l’objectif de certains est de pousser la Tunisie dans ses retranchements et de l’accuser d’être un État raciste.

Le ministre précisera que la Tunisie a informé au Fonds monétaire international qu’il y avait des lignes rouges et nous sommes prêts à coopérer dans ce cadre, et il n’est dans l’intérêt d’aucune partie que l’économie tunisienne vacille.

La Tunisie n’a pas échoué dans sa gestion des immigrants et que dans d’autres endroits du monde, des murs de séparation ont été érigés pour arrêter les mouvements migratoires, et parfois on tire sur les migrants pour stopper  les flux migratoires. Nous avons alerté la communauté internationale que la Tunisie ne peut pas affronter seule ce problème et que nous ne pouvons pas ouvrir nos frontières aux immigrants, dont le nombre a augmenté en raison de l’échec des politiques de certains pays du Sud.

Le ministre tunisien des affaires étrangères a tenu à préciser que son pays respecte le droit international humanitaire et coopère avec la Croix-Rouge. Il déplore l’omerta quant aux efforts des familles tunisiennes qui aident les migrants et pointe du doigt ceux qui omettent de mentionner que dans un passé très récent, la Tunisie a accueilli plus d’un million de réfugiés venus de Libye pendant la révolution.

Il a tenu à signaler que la Tunisie ne s’ingère pas dans les affaires intérieures des pays et refuse que des pays étrangers s’ingèrent dans les affaires intérieures de la Tunisie. Et d’ajouter que certains pays pouvaient avoir leurs propres agendas, mais cela ne doit pas se faire au détriment de la Tunisie

Monsieur Ammar présent à News York pour représenter son pays à la 78 -ème conférence de l’Assemblée Général de l’ONU, il a rappelé que les relations avec les États-Unis d’Amérique sont anciennes et importantes pour la Tunisie, car selon lui, l’Amérique est un pays qui respecte ses partenaires, quelle que soit leur taille. La Tunisie est un grand pays par son histoire et sa contribution à la civilisation humaine. La Tunisie conclue-t-il n’a mené aucune guerre ni attaqué aucun pays ou peuple, et elle adhère à la légitimité internationale et que les droits des Palestiniens sont sacrés pour la Tunisie et les Tunisiens.

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