Sommet de la Ligue Arabe : l’absence des présidents tunisien et algérien marque les dissensions face au projet américain pour Gaza

Le 4 mars 2025, la Ligue arabe s’est réunie au Caire pour discuter du projet controversé du président américain Donald Trump, qui envisage de transformer la bande de Gaza en une “Riviera du Moyen-Orient”. Ce plan, impliquant une prise de contrôle de Gaza par les États-Unis et le déplacement de plus de deux millions de Palestiniens vers l’Égypte et la Jordanie, a déclenché une vague d’opposition dans le monde arabe.

Face à cette proposition jugée inacceptable, les dirigeants arabes ont mis en avant une alternative : un plan de reconstruction de Gaza sur cinq ans, financé à hauteur de 53 milliards de dollars. Porté par l’Égypte, ce projet vise à moderniser les infrastructures, développer les espaces commerciaux et construire de nouveaux logements, sans déplacement forcé de la population.

Toutefois, l’absence remarquée des présidents algérien Abdelmadjid Tebboune et tunisien Kaïs Saïed a mis en lumière des divisions au sein du bloc arabe. Tandis que l’Algérie a exprimé des “désaccords profonds” sur les stratégies discutées, la Tunisie a choisi d’envoyer son chef de la diplomatie, Mohamed Ali Nafti, plutôt que son président, confirmant un alignement croissant sur la position algérienne.

Un moment clé de cette réunion a également été l’invitation du nouveau président syrien, Ahmed al-Charaa, signe d’un rapprochement entre Damas et le monde arabe après des années d’isolement diplomatique.

En conclusion, le sommet du Caire a été le théâtre d’un refus catégorique du projet américain pour Gaza. Les dirigeants arabes, unis dans leur opposition, ont réaffirmé leur engagement en faveur d’une solution respectant les droits des Palestiniens et mis en avant des initiatives concrètes pour reconstruire Gaza sans en effacer l’identité.

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