Vous ne croirez pas si bien dire, Monsieur le Ministre : 9000 journalistes s’acharnent sur l’Algérie

Le chiffre a fait l’effet d’une bombe. Lors d’une conférence tenue le 11 février 2025 à la Faculté des sciences de l’information et de la communication de l’université d’Alger 3, le ministre algérien de la Communication, Mohamed Meziane, a affirmé que “plus de 9 000 journalistes à travers le monde travaillent à déformer l’image de l’Algérie”. Une déclaration choc qui a immédiatement déclenché une vague de réactions, notamment de la part des médias internationaux.

Un ministre aux méthodes atypiques

Mohamed Meziane n’est pas un homme politique ordinaire. Avant d’atterrir à la tête du ministère de la Communication, il s’est forgé un solide bagage scientifique : titulaire d’un doctorat et de plusieurs diplômes en sciences de la communication, il s’est spécialisé dans l’analyse des stratégies médiatiques à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle. Son approche, loin des discours vagues, repose sur des outils scientifiques et des méthodologies précises.

Sa déclaration sur les 9 000 journalistes mobilisés contre l’Algérie n’est donc pas une simple accusation en l’air. Il s’appuie sur des études, des modèles mathématiques et une analyse rigoureuse des médias internationaux. Notre rédaction a contacté plusieurs experts belges en la matière afin de comprendre comment un tel chiffre a pu être établi.

Les sciences au service de l’analyse médiatique

Pour quantifier le dénigrement médiatique dont l’Algérie ferait l’objet, le ministre Meziane s’est appuyé sur plusieurs disciplines scientifiques :

Le traitement automatique du langage naturel (TALN) : cette technologie permet d’analyser le ton des articles en identifiant les connotations négatives ou biaisées à travers l’usage de certains mots-clés et expressions.

Le Big Data : grâce au scraping et à l’analyse de millions d’articles issus de médias internationaux, il devient possible de cartographier l’évolution des discours médiatiques et d’identifier les tendances dominantes.

Les statistiques avancées : par le biais de la modélisation bayésienne et de l’analyse des fréquences, on peut quantifier l’occurrence des articles négatifs sur l’Algérie et établir des corrélations avec des événements politiques ou économiques.

La sociologie des médias : l’étude des lignes éditoriales, des financements des médias et des réseaux d’influence permet de comprendre comment certains discours sont construits et relayés.

Une riposte médiatique en préparation

Le ministre Meziane ne se contente pas de dénoncer cette dynamique. Il prône un renforcement de la présence des médias algériens sur la scène internationale. Il a ainsi souligné l’urgence pour la télévision publique, la chaîne AL24 News et l’Agence de presse algérienne (APS) d’élargir leur réseau de correspondants à l’étranger afin de rééquilibrer la narration sur l’Algérie.

Cette déclaration intervient dans un contexte tendu où les autorités algériennes dénoncent régulièrement des campagnes de désinformation orchestrées par certains médias étrangers. Une question demeure : qui finance et orchestre cette vaste machine médiatique ? Dans un prochain article, nous dévoilerons les rouages de cette stratégie, des méthodes de sélection des journalistes impliqués aux mécanismes de rémunération mis en place.

D’ici là, une chose est sûre : l’Algérie s’est dotée d’un nouveau ministre de la Communication qui ne compte pas rester spectateur face à cette guerre médiatique.

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